CHAMPIONNAT DE FRANCE DES RALLYES TERRE
PAUL LAMOURET, L’INVITÉ SURPRISE DE LA TERRE
Dans le Sud-Ouest, le nom de Lamouret résonne comme celui d’un principal favori de la Coupe de France asphalte. En 2018, pour sa première incursion sur terre, Paul a littéralement crevé l’écran, bousculant la hiérarchie nationale. L’occasion de revenir, avec ce jeune talent et révélation de l’année, sur cette saison exceptionnelle…
Texte : Philippe Quioc / Photos : Bastien Roux, Pierrick Le Breton & Christian Alias – Rallyes Magazine N°283
En 2018, vous vous êtes aligné pour la première fois sur la terre. Qu’est-ce qui a motivé ce choix ?
Monter un projet en Championnat de France des Rallyes Terre était déjà latent depuis quelques années, mais le retour du Rallye Terre de Castine, à domicile, ainsi que l’achat d’une nouvelle Mitsubishi Evo 9 Groupe A disposant d’un kit asphalte et d’un kit terre, auto idoine pour se mettre en valeur sur ce type d’épreuves, m’ont incité à goûter à cette surface. Sans compter que des pilotes locaux habitués de la terre et de la quatre roues motrices (Pradayrol, Clarety) m’ont fortement motivé à y poser les roues.
Cette saison restera sans doute gravée dans votre carrière…
Effectivement ! Au départ, il s’agissait de disputer uniquement les Causses et le Castine, pour tester. Florent Delpech, mon copilote à mes débuts, lui aussi un local, a tout de suite été séduit par la proposition et m’a rejoint dans l’aventure. Avant de prendre le départ des Causses, nous n’avions fait qu’un kilomètre d’essai sur la base d’Estaing (12), suite à des problèmes mécaniques. C’était donc une totale découverte pour moi et un vrai régal. Avec deux victoires de classe A8 et deux Top 10 à la clé, nous ne pouvions rêver mieux pour une première expérience. C’est ce qui nous a incités à poursuivre sur l’ensemble du Championnat, grâce au soutien de Yokohama, notre partenaire principal. La progression a été constante et les victoires se sont enchaînées jusqu’au Vaucluse, incontestablement le meilleur souvenir de l’année. Lorsque nous avons appris, au dernier point stop, que nous décrochions la 5e place du Championnat au milieu d’une armada de pointures de la discipline, ç’a été l’explosion de joie dans la voiture; nous étions au bord des larmes. Notre seule déception aura été Langres, où nous avons dû rendre notre carnet suite à une mésaventure peu banale mais vraiment frustrante: nous discutions tranquillement avec nos camarades de jeu au départ de l’ultime spéciale quand le frein à main de la Mitsu a lâché. Notre monture a dévalé une petite pente pour se poser dans un fossé gorgé d’eau… (Lire la suite de l’article dans le N°283)