Première question toute simple: comment êtes-vous venu au sport automobile?
Mon père, Gilles, pilote trial moto professionnel, appréciait le rallye et restaurait des Renault 5 Turbo. Petit, il m’a mis sur une moto trial. J’ai pratiqué le motocross mais j’en ai eu marre de me blesser et j’ai préféré arrêter. À 16 ans, j’avais envie de passer à la voiture et au sport auto. Pas dans le but de faire carrière.

N’ayant pas le permis de conduire, vous vous tournez vers le circuit…
Je choisis la 208 Racing Cup et le Relais 208 dans le cadre des Rencontres Peugeot Sport. Il m’a fallu trois week-ends pour rentrer dans le Top 5. Je termine cette première saison et la seconde en RCZ Racing Cup en tête des Juniors. Entre les deux, j’effectue aussi une pige en Mitjet Super Tourisme. Et je me forge une expérience sur différentes voitures de rallye lors de séances d’essais.

Préférez-vous le circuit ou le rallye?
Je préfère rouler «tout seul» – avec un copilote! – contre le chrono plutôt qu’au sein d’un peloton, même si les voitures de circuit sont sympas à conduire. À 17 ans, je me suis posé la question: essayer d’aller en circuit ou m’orienter vers le rallye ? Je ne regrette pas d’avoir préféré le rallye, même si on peut gagner sa vie beaucoup plus facilement en étant pilote de circuit. On le voit: à part pour les officiels du WRC, c’est compliqué. Pour ma part, je n’en vis pas. Avec Abarth, je roule gratis, c’est déjà pas mal. En WRC2, je paie, comme tout le monde. Cela demande de plus en plus de budget pour continuer.
(Lire la suite de l’article dans le N°285)